Avec le Sourire – La saga de l'Ange de Reims Installation pour le Centre des Monuments Nationaux, au Palais du Tau à Reims. Du 27 Juin au 31 Décembre 2012. Expression de la douceur et de la sérénité d'un paradis promis, le Sourire de Reims continue de fasciner près de huit cents ans après sa création. Les circonstances historiques de sa mythification, au début du XXe siècle, n'enlèvent rien au charme étrange qu'exerce son visage. Lors de l'incendie de la Cathédrale, au début de la Première guerre mondiale, une poutre le décapite. La photographie de ce vandalisme fait le tour du monde. « L'Ange du portail gauche de la façade occidentale » devient en 1915 « l'Ange au Sourire », symbole de la cathédrale martyre puis de l'ensemble de la ville de Reims. Son image, démultipliée à l'infini depuis un siècle par les artistes, les commerçants, les merchandiseurs et les communicants, nourrit par un effet d'entraînement la notoriété de l'œuvre auprès du grand public. Elle est peut-être aujourd'hui le chef d'oeuvre le plus populaire de la statuaire médiévale. « Connu par le seul fait d'être connu » caractérise le « people » moderne que le « Sourire de Reims » est devenu. Son histoire, qui fait sa réalité même, tend à s'effacer derrière la surexposition dont il est l'objet, à la fois symbole identitaire, mascotte et marque commerciale. L'exposition « Avec le Sourire – La saga de l'Ange de Reims » explore l'origine d'un mythe, et se laisse séduire par ses débordement. La scénographie questionne au fond la « peopolisation » extrême d'une oeuvre d'art, à l'ère du tout-communication. Installation for the Center of National Monuments, at the Palais du Tau in Reims. From june 27th to December 31st, 2012. Expression of gentleness and serenity, the Angel of Reims still fascinates nearly eight hundred years after its creation. The historical circumstances of its mystification at the beginning of the XXth century do not alter the enigmatic charm of its features. At the beginning of World War I, the statue is beheaded by a beam during a fire. The photograph of this vandalization travels the world over. The "Angel of the left gate on the western façade" becomes in 1915 "the Smiling Angel", symbol of the cathedral's martyrdom and subsequently of the entire city of Reims. Its image has been demultiplied over a century by artists, retailers, merchandizers and marketers hence nourishing the work's fame amongst the general public. Presently, it is probably the most popular masterpiece of medieval statuary. "Known for the mere fact of being known", characterizes the modern "people" the "Smiling Angel" has become. Its history tends to fade behind its overexposure making it simultaneously a symbol of identity, a mascot and a trade mark. The exhibition "With a smile – The saga of the Angel of Reims" explores the origin of a myth and surrenders to the lure of its overflow. The scenography questions in depth the extreme "peopleization" of a work of art in the era of "all-communication". |
|||
|
|||
Crédits photographiques : Vaulot&Dyèvre. Tous droits réservés |
|||
|